Harkis : l'ARACAN se positionne sur les déclarations du Président de la République
À quelques jours du 25 septembre - journée d'hommage national aux Harkis instaurée en 2001 - le chef de l'Etat Emmanuel Macron accueillera ce lundi 20 septembre à l'Élysée les «porteurs de cette mémoire si particulière» et s'«adressera aux Harkis». Quelque 300 personnes, issues notamment d'associations de Harkis, de la «mémoire», «d'anciens combattants», ont été conviées. Pour le président Macron, il faut aujourd'hui aller «au-delà de ce que la République a déjà fait» et faire un «nouveau pas» en «direction des porteurs de la mémoire harki».

Les membres du comité directeur de l'ARACAN (Association des Rapatriés Anciens Combattants d'Afrique du Nord) et leurs co-présidents Ali Laidaoui et Yamina Chalabi accueillent cette nouvelle avec "beaucoup de prudence et circonspection d'autant plus qu'elle arrive à la fin d'un mandat et, surtout, à l'aube d'une nouvelle élection".
Pour Ali Laidaoui et Yamina Chalabi, "le sort réservé aux familles de Harkis et à leurs familles ne doit souffrir d'aucun euphémisme. L'attente est forte quant à la reconnaissance de la responsabilité de l'Etat français de cette douloureuse période dans l'abandon et le massacre des Harkis en Algérie et de la relégation de familles entières dans les camps de la honte".
Avant d'ajouter : "Nombreuses sont les associations qui ont œuvré à la reconnaissance par l'État de ces atrocités et ont déjà déposé plusieurs projets de loi de réparation. Au-delà d'un simple "pas" et d'une déclaration d'intention, nous attendons la Vérité et la Justice. Comme nous le faisons d'habitude, nous commémorerons le 25 sept. dans nos territoires respectifs."
Source : Haute-Provence Info